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12/05/2015

Visite à Cuba remplie de symboles pour François Hollande

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Discours à l'université de La Havane, cérémonies officielles, rencontre avec Fidel Castro : François Hollande a déroulé lundi une visite remplie de symboles dans une Cuba castriste dont l'Histoire, dit-il, "parle au monde".

Le rapprochement de La Havane avec Washington était en toile de fond de ce voyage, le premier d'un chef de l'Etat français, durant laquelle François Hollande a prôné un accompagnement respectueux de l'ouverture en cours entre l'île communiste et le reste du monde.

L'heure passée avec Fidel Castro, héros de la Révolution cubaine de 1959, , rencontré chez lui, en famille, a constitué le moment fort de cette journée.

"C'est l'Histoire de Cuba, l'Histoire du monde. J'avais devant moi un homme qui a fait l'Histoire. Il y a un débat sur ce qu'a pu être sa place, ses responsabilités, mais venant à Cuba, je voulais rencontrer Fidel Castro", a déclaré juste après François Hollande devant la communauté française.

Lors d'un point avec la presse à son hôtel dans la soirée, il a dit avoir trouvé son hôte plutôt en verve, "très alerte" et bien informé, notamment sur les questions environnementales abordées dans la perspective de la conférence sur le climat de décembre à Paris.

Au terme d'une journée qui restera l'un des moments forts de son quinquennat, François Hollande a dit considérer sa venue à Cuba comme une nécessité. "Ne pas le faire aurait été un oubli, et sûrement une erreur et une faute", a-t-il dit.

"Ça parle au monde d'aller à Cuba, ça ne parle pas seulement à ceux qui ont collé une affiche de Che Guevara", a encore estimé le dirigeant socialiste. "Il y avait un risque, le voyage aurait pu mal se passer. Mais il s'est bien passé". 


DROITS DE l'HOMME 
Avec Raul Castro, qui a pris les rênes de Cuba après le retrait de son frère Fidel pour des raisons de santé en 2008, François Hollande a plus spécifiquement abordé les conséquences du rapprochement avec les Etats-Unis, annoncé en décembre et scellé en avril avec Barack Obama.

A l'université de La Havane, François Hollande a réaffirmé la demande française d'une levée totale de l'embargo américain.

"Tout ce que la France pourra faire pour que (...) l'ouverture soit confirmée, pour que les mesures qui ont tant nui au développement de Cuba puissent être enfin annulées, supprimées, pour que néanmoins chaque pays soit respecté dans son identité, voilà ce que avons à faire", a-t-il dit.

Raul Castro doit participer en juin à Bruxelles au sommet entre l'Union européenne et la Communauté des Etats latino-américains et des Caraïbes (Celac).

Dans cette perspective, François Hollande a prôné un renforcement des liens entre Cuba et l'Union, se disant certain que d'autres dirigeants viendraient à Cuba dans son sillage. 
 Le président français a entamé sa visite à La Havane par un entretien à la résidence de France avec l'archevêque de La Havane, Jaime Ortega, qui a souvent joué un rôle de médiateur dans un pays critiqué pour son manque de respect des libertés individuelles, où il n'existe pas d'opposition véritable.

Interrogé par la presse sur la question des droits de l'Homme, l'entourage de François Hollande a fait savoir que le président n'avait pas été saisi de dossiers ou de cas particuliers de personnes en délicatesse avec le régime. "Ce qui ne veut pas dire qu'il ne se passe rien", a-t-on ajouté.

En 2003, François Hollande avait écrit dans Le Nouvel Observateur une tribune intitulée "La belle révolution a tourné au cauchemar. Dire la vérité", dans laquelle il dénonçait "l'inhumanité" du régime cubain.

"Il n'y a pas aujourd'hui de situation personnelle qui justifierait une telle prise de position", a-t-il dit à ce sujet lundi à La Havane.


 Edité par Tangi Salaün pour Sénégalweb

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06/08/2014

FIDEL CASTRO : "Holocauste palestinien à Gaza."

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De nouveau je prie Granma de ne pas réserver un espace de premier plan à ces quelques lignes, relativement brèves, sur le génocide qui est en train d’être commis contre les Palestiniens. Je les écris vite, seulement pour laisser une trace de ce qui nécessite d’être médité profondément.

Je pense qu’une nouvelle et répugnante forme de fascisme surgit avec force en ce moment de l’histoire humaine, où plus de sept milliards d’habitants luttent pour leur propre survie. Aucune de ces circonstances n'a à voir avec la création de l'Empire romain il y a environ 2400 ans ou de l'empire américain qui, dans cette région du monde, il y a tout juste 200 ans a été décrite par Simón Bolívar quand il s'est exclamé que "... les Etats-Unis semblent destinés par la Providence à couvrir l'Amérique de misères, au nom de la liberté ".

L'Angleterre a été la première véritable puissance coloniale qui exerça sa domination sur une grande partie de l'Afrique, au Moyen-Orient, en Asie, en Australie, en Amérique du Nord, et dans la plupart des îles des Antilles, dans la première moitié du XXe siècle.

fidel castro,palestineJe ne parlerai pas à cette occasion, des guerres et des crimes commis par l'empire des Etats Unis pendant plus de cent ans, mais souligner qu'il voulait faire avec Cuba, ce qu’ il a fait avec beaucoup d'autres pays dans le monde, et qui n'a servi qu’à prouver qu' »une idée juste depuis le fond d'une grotte est plus puissante qu'une armée."* L'histoire est beaucoup plus complexe que tout ce qui a été dit, mais c'est ainsi, dans les grandes lignes, que la connaissent les habitants de la Palestine et il est logique également que dans les médias modernes se reflètent les nouvelles qui arrivent quotidiennement, comme la guerre honteuse et criminelle dans la bande de Gaza, un morceau de terre où vit la population dans ce qui est resté de la Palestine indépendante jusqu’à à peine un demi-siècle.

L'agence française AFP a rapporté le 2 Août : "La guerre entre le mouvement islamiste palestinien Hamas et Israël a causé la mort de près de 1800 Palestiniens [...] la destruction de milliers de maisons et ruiné une économie déjà très affaiblie ", même si elle n'indique pas, évidemment, qui a commencé cette terrible guerre. Puis elle ajoute : " ... Le samedi à midi l'offensive israélienne avait tué 1712 Palestiniens et en avait blessé 8900. L' ONU a pu vérifier l'identité de 1 117 morts, en majorité des civils [...] L'UNICEF a comptabilisé au moins 296 enfants morts. " "Les Nations Unies ont estimé [...] à environ 58900 personnes, les sans-abri dans la bande de Gaza." "Dix des 32 hôpitaux sont fermés et onze autres ont été affectés." "Cette enclave palestinienne de 362 km² ne dispose pas non plus des 'infrastructures nécessaires pour ses 1,8 millions d'habitants, surtout en termes de distribution d'électricité et d'eau.
"Selon le FMI, le taux de chômage dépasse les 40% dans la bande de Gaza, territoire soumis depuis 2006 au blocus israélien. En 2000, le chômage était de 20% et de 30% en 2011.

Plus de 70% de la population dépend, en temps normal, de l'aide humanitaire, selon Gisha. " Le gouvernement d'Israël déclarait une trêve humanitaire à Gaza à 07h00 GMT ce lundi, cependant, quelques heures après il rompait la trêve en attaquant une maison dans laquelle 30 personnes, en majorité des femmes et des enfants, ont été blessés et une enfant de huit ans est morte. La matinée de ce même jour, 10 Palestiniens mourraient en conséquence aux attaques israélites sur toute la bande de Gaza et le nombre total de Palestiniens assassinés s'élevait à presque de 2000.

Le massacre est arrivé à un tel point que "le ministre des Affaires étrangères français, Laurent Fabius, a annoncé lundi que le droit d'Israël à la sécurité ne justifie pas le «massacre de civils» qu'il est en train de perpétrer Le génocide nazi contre les juifs a récolté la haine de tous les peuples de la terre. Pourquoi le gouvernement de ce pays pense-t-il que le monde sera insensible à ce génocide macabre qu’il commet aujourd'hui contre le peuple palestinien?

Peut-être espère-t-on que soit ignorée la complicité de l'empire américain dans ce massacre éhonté ? L'espèce humaine vit une étape sans précédent dans l'histoire. Un choc d'avions militaires ou de navires de guerres qui se surveillent étroitement ou d'autres faits similaires peuvent déclencher l'utilisation d'armes modernes sophistiquées qui pourrait se transformer en la dernière aventure connue de l'Homo sapiens.

Il y a des faits qui reflètent l'incapacité quasi totale des États-Unis à affronter les problèmes du monde actuel. On peut affirmer qu’il n’y a pas de gouvernement dans ce pays, ni le Sénat, ni le Congrès, la CIA ou le Pentagone qui détermineront le résultat final. Il est vraiment triste que cela se produise alors que les dangers sont majeurs, mais également les possibilités d'aller de l'avant.

Quand, dans la grande guerre patriotique, les citoyens russes ont défendu leur pays comme des Spartiates, la pire erreur des Etats-Unis et de l'Europe a été de les sous-estimer. Leurs alliés les plus proches, les Chinois, qui comme les Russes, ont obtenu leur victoire à partir des mêmes principes, constituent aujourd'hui la force économique la plus dynamique de la terre.

Les pays veulent des yuans, et pas des dollars, pour acheter des biens et des technologies et accroître leur commerce. Des forces nouvelles et essentielles ont surgi. Le Brésil, la Russie, l'Inde, la Chine et l' Afrique du Sud, dont les liens avec l'Amérique latine, la plupart des pays des Caraïbes et d'Afrique qui luttent pour le développement, constituent la force qui à notre époque est disposée à collaborer avec les autres pays du monde sans exclure les Etats-Unis, l'Europe ou le Japon. Accuser la Fédération de Russie de la destruction en vol de l'avion de la Malaisie est d'un simplisme navrant.

Ni Vladimir Poutine, ni Sergey Lavrov, ministre des Affaires étrangères de Russie, ni les autres dirigeants de ce gouvernement ne feraient jamais semblable absurdité. Vingt-six millions de Russes sont morts pour la défense de la Patrie contre le nazisme. Les combattants chinois, hommes et femmes, fils d'un peuple de culture millénaire, sont des gens d'une rare intelligence et dotés d'un esprit de combat invincible, et Xi Jinping est l'un des leaders révolutionnaires les plus déterminés et capables que j'ai rencontrés dans ma vie.

Fidel Castro Ruz

*José Marti

11:26 Publié dans AL-Pays : Cuba, Histoire, Point de vue | Tags : fidel castro, palestine | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  Facebook | | | | Pin it! | | |  del.icio.us | Digg! Digg

15/07/2014

C’est le Fidel Castro que je crois connaître.

CASTRO.jpgPar Gabriel GARCIA MARQUEZ

Article écrit par Garcia Marquez et publié en août 2006 dans le journal « Juventud rebelde ». « C’est le Fidel Castro que je crois connaitre : un homme aux habitudes austères et aux illusions insatiables, d’une éducation formelle à l’ancienne, aux paroles mesurées et aux manières nuancées, et incapable de concevoir une idée qui ne soit pas colossale ».

Sa dévotion pour la parole. Son pouvoir de séduction. Il va chercher les problèmes où qu’ils se trouvent. Les élans de l’inspiration sont caractéristiques de son style. Les livres reflètent très bien l’ampleur de ses goûts. Il arrêta de fumer pour avoir l’autorité morale de combattre le tabagisme. Il cuisine avec une espèce de ferveur scientifique. Il se maintient en excellente condition physique par plusieurs heures de gymnastique quotidienne et beaucoup de natation. Patience invincible. Discipline de fer. Sa force d’imagination entraine les imprévus. Aussi important qu’apprendre à travailler est apprendre à se reposer.

Fatigué de converser, il se repose en conversant. Il écrit bien et aime le faire. La plus grande stimulation de sa vie est l’émotion que procure le risque. La tribune d’improvisateur semble être son mode écologique parfait. Il commence toujours d’une voix presque inaudible, vers une direction incertaine, mais profite de chaque étincelle pour gagner du terrain, pas à pas, jusqu’à ce qu’il donne une espèce de coup de griffe et s’empare du public. C’est l’inspiration : l’état de grâce irrésistible et éblouissant, que seuls ceux qui n’ont pas eu la grâce de le vivre peuvent nier. Il est l’anti dogmatisme par excellence.

José Marti est son auteur de chevet et il eut le talent d’incorporer son idéologie au torrent sanguin d’une Révolution marxiste. L’essence de sa pensée pourrait être dans la certitude que faire un travail de masse, c’est s’occuper fondamentalement des individus.

Cela pourrait expliquer sa confiance absolue en le contact direct. Il a un langage pour chaque occasion et un mode distinct de persuasion selon les différents interlocuteurs. Il sait se mettre au niveau de chacun et dispose d’une information vaste et variée qui lui permet de se mouvoir avec facilité en tous milieux. Une chose est sûre : où qu’il soit, de quelque façon et avec qui il soit, Fidel Castro est là pour gagner. Son attitude face à l’échec, même dans les plus petits actes de la vie quotidienne, semble obéir à une logique privée : il ne l’admet même pas, et n’aura pas une minute de tranquillité tant qu’il n’aura pas inversé les données et l’aura converti en victoire. Personne n’est plus obsessif que lui quand il se propose d’aller au fond de quelque chose. Il n’y a aucun projet, qu’il soit gigantesque ou minuscule, en lequel il ne s’engage avec une passion acharnée. Et spécialement s’il doit se confronter à l’adversité. C’est alors qu’il semble de la meilleure disposition, de la meilleure humeur. Quelqu’un qui pense bien le connaitre lui à dit un jour : les choses doivent aller très mal parce que vous êtes plein d’entrain.

Les réitérations font partie de ses façons de travailler. Exemple : le thème de la dette extérieure d’Amérique Latine était apparu dans ses conversations depuis deux ans et avait évolué, se ramifiant, s’approfondissant. Ce qu’il dit en premier, comme une simple conclusion arithmétique, fut que la dette était impayable. Il y eut ensuite les découvertes échelonnées : la répercussion de la dette dans l’économie des pays, son impact politique et social, son influence décisive dans les relations internationales, son importance providentielle pour une politique unitaire en Amérique Latine… jusqu’à obtenir une vision globale, celle là même qu’il exposa dans une réunion internationale convoquée à ce sujet et dont le temps s’est chargé de démontrer la justesse.

Sa plus étonnante vertu d’homme politique est cette faculté de percevoir l’évolution d’un fait jusqu’à ses plus lointaines conséquences. .. mais il n’exerce pas cette faculté par illumination, c’est le résultat d’un raisonnement ardu et tenace. Son aide suprême est la mémoire et il en use et en abuse dans des discours ou des conversations privées, avec des raisonnements époustouflants et des opérations arithmétiques d’une incroyable rapidité.

Il a besoin de l’aide d’une information incessante, bien mastiquée et digérée. Son travail d’accumulation informative commence dés le réveil. Il prend son petit déjeuner en lisant pas moins de 200 pages de nouvelles du monde entier. Tout au long de la journée on lui fait parvenir des informations urgentes où qu’il se trouve ; il évalue qu’il lit chaque jour une cinquantaine de documents auxquels il faut ajouter les rapports des services officiels et de ses visiteurs ainsi que tout ce qui peut intéresser sa curiosité infinie.

Les réponses qu’on lui fait doivent être exactes car il est capable de découvrir la moindre contradiction dans une phrase banale. Les livres sont une autre source d’information vitale. C’est un lecteur vorace. Personne ne s’explique où il trouve le temps, ni quelle méthode il utilise pour lire autant et aussi vite, bien qu’il soutient qu’il n’en a aucune. Bien des fois il prend un livre le matin et le commente le matin suivant. Il lit l’anglais mais ne le parle pas. Il préfère lire en espagnol et est prêt à chaque instant à lire tout ce qui lui passe dans les mains. C’est un lecteur habitué aux sujets économiques et historiques. C’est un bon lecteur de littérature et il la suit avec attention.

Il est habitué aux interrogatoires rapides. Questions successives qu’il fait en rafales instantanées jusqu’à découvrir le pourquoi du pourquoi du pourquoi final. Quand un jour, un visiteur d’Amérique Latine avança une donnée hâtive sur la consommation de riz de ses compatriotes, il fit son calcul mental et dit : « C’est bizarre que chaque habitant mange quatre livres de riz par jour ! ». Sa tactique maîtresse est de questionner sur ce qu’il sait déjà, pour confirmer ses données et dans certains cas prendre la mesure de son interlocuteur et le traiter en conséquence.

Il ne perd aucune occasion de s’informer. Pendant la guerre d’Angola, il décrivit une bataille avec une telle minutie dans une réception officielle qu’il fut difficile de convaincre un diplomate européen que Fidel Castro n’y avait pas participé. Le récit qu’il fit de la capture et de l’assassinat du Che, celui de l’assaut de la Moneda et de la mort de Salvador Allende ou celui qu’il fit des dégâts du cyclone Flora, étaient de grands reportages parlés.

Sa vision de l’Amérique Latine dans le futur est la même que celle de Bolivar et de Marti, une communauté intégrale et autonome, capable de changer le destin du monde. Après Cuba, c’est les Etats-Unis qu’il connait le mieux. Il connait à fond le caractère de ses habitants, les structures du pouvoir, les intentions cachées de ses gouvernements, et cela l’aidé à déjouer le tourment incessant du blocus.

Pendant un entretien de plusieurs heures, il s’attarde sur chaque sujet, s’aventure dans des détours moins pensés, sans jamais négliger la précision, conscient qu’un seul mot mal utilisé peu causer des dégâts irréparables. Il n’a jamais refusé de répondre à une question aussi provocatrice soit-elle, pas plus qu’il n’a perdu la patience. Si on lui cache la vérité pour ne pas ajouter plus de préoccupations à celles qu’il a déjà : il le sait. Il dit à un fonctionnaire qui l’avait fait : vous me cachez la vérité pour ne pas m’inquiéter, mais quand finalement je le découvrirai je serai accablé par l’impression d’être confronté à tant de vérités que l’on ne m’a pas dites. Les plus graves toutefois sont celles qu’on lui cache pour masquer des déficiences, car a côté des grandes réussites qui soutiennent la Révolution, des réussites politiques, scientifiques, sportives, culturelles, il y a une incompétence bureaucratique colossale qui affecte presque tous les aspects de la vie quotidienne, et spécialement le bien-être des familles.

Quand il parle avec les gens dans la rue, la conversation retrouve l’expressivité et la franchise crue des affections réelles. Ils l’appellent Fidel. Ils l’entourent sans crainte, le tutoient, discutent, le contredisent, lui font de réclamations, par un canal de transmission immédiat par lequel circule la vérité à gros bouillons. C’est alors que l’on découvre l’être humain insolite, que la splendeur de sa propre image ne laisse pas voir.

C’est le Fidel Castro que je crois connaitre : un homme aux habitudes austères, aux illusions insatiables, d’une éducation formelle, à l’ancienne, aux paroles mesurées et aux manières nuancées, et incapable de concevoir une idée qui ne sois pas colossale.

Il rêve que ses scientifiques trouvent la façon de vaincre le cancer et il a créé une politique extérieure de puissance mondiale dans une île 84 fois plus petite que son principal ennemi. Il a la conviction que la plus grande réussite de l’être humain est la formation de sa conscience et que les stimulations morales, plus que les matérielles, sont capables de changer le monde et d’impulser l’histoire.

Je l’ai écouté en ses rares heures de nostalgie, évoquer les choses qu’il aurait pu faire différemment pour gagner du temps sur la vie. En le voyant accablé par le poids de tant de destinées je lui demandai ce qu’il aimerait le plus faire en ce monde, et il me répondit aussitôt : m’arrêter au coin d’une rue.

Gabriel Garcia Marquez

Traduit de l’espagnol par irisinda

»» http://laiguana.tv/noticias/2014/04/23/14818/IMPERDIBLE-E...

09/01/2014

CUBA, LA HAVANE : FIDEL CASTRO INAUGURE !

 

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8cubacastro.jpg janvier 2014 : Fidel a assisté à l'inauguration du Studio d'Art Kcho, dans le quartier de La Havane, Romerillo.

Le commandant en chef Fidel Castro a assisté mercredi soir à l'ouverture du " Laboratoire d'Art Romerillo" du peintre Kcho (de son vrai nom Alexis Leyva Machado), dans le quartier de La Havane où il est né, dont le but est l'expérimentation, le développement, la diffusion des arts et la compréhension humaine.

Vers 21h, et à l'occasion du 55 e anniversaire de l'entrée de Fidel à La Havane à la tête de l'armée rebelle le 8 janvier 1959, le leader historique de la Révolution est arrivé à l'atelier situé au 120 de la 9e rue dans le quartier de Playa Romerillo. Sous les applaudissements, tous les artistes et les habitants du quartier ont accueilli avec enthousiasme le nouveau venu.

L'historien de la ville Eusebio Leal et le peintre Alexis Leyva, alias Kcho, ont dévoilé la plaque inaugurant le Studio Romerillo en présence de Fidel qui a visité la galerie avec l'exposition "Lam, vous êtes essentiel" qui comprend des œuvres originales de Wifredo Lam (1902-1982), peintre de renommée internationale, et l'exposition d'une création de Kcho, "Le Penseur".

Le "Studio Romerillo Kcho laboratoire pour l'art" comprend, en plus de la salle d'exposition, une bibliothèque publique "Juan Almeida" et un atelier graphique expérimental Romerillo.

MT Photo de la publication de Michel Taupin dans Cuba Si France

 

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19:34 Publié dans Actualités, AL-Pays : Cuba, Culture | Tags : fidel castro, inauguration, kcho | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  Facebook | | | | Pin it! | | |  del.icio.us | Digg! Digg